La dyspepsie fonctionnelle

La dyspepsie fonctionnelle est un trouble digestif aussi courant que son nom est barbare. Douleurs ou brûlures d’estomac, sensation d’estomac trop plein, inconfort, nausées… sont autant de symptômes caractéristiques. Si le pronostic vital n’est pas engagé, la qualité de vie est mise à mal par ce trouble dans lequel le microbiote intestinal semble être impliqué. Pour soulager les symptômes, l’alimentation peut être adaptée. Autre piste : une modulation de la flore intestinale, via des probiotiques.

Publié le 21 août 2024
Mis à jour le 28 août 2024

A propos de cet article

Publié le 21 août 2024
Mis à jour le 28 août 2024

Quels sont les facteurs associés ?

Hygiène de vie, alimentation...

Quelle est l’implication du microbiote ?

La dysbiose, le rôle des métabolites...

Troubles-fonctionnels-intestinaux-image-1

Quels sont les mécanismes en jeu ?

L’immunité, l’axe intestin-cerveau...

Quels sont les traitements et perspectives ?

L'alimentation, les probiotiques...

La dyspepsie fonctionnelle, qu’est-ce que c’est ?

Symptômes et prévalence

Son nom est peu connu du grand public. Et pourtant, la dyspepsie fonctionnelle (DF) est un trouble gastro-intestinal très fréquent, encore mal compris aujourd'hui et sous diagnostiqué. La dyspepsie fonctionnelle génère à elle seule 3 à 5 % des consultations chez le médecin en Amérique du Nord !

Le terme de dyspepsie est issu du Grec “dys” (mauvais), « pepsis » (digestion).

Les symptômes de la dyspepsie fonctionnelle, variés, sont toujours associés à l’impression de mal digérer 2:

  • une satiété précoce alors que l’on est loin d’avoir terminé son repas
  • la sensation d’avoir trop mangé (estomac qui semble lourd et distendu), malgré un repas tout à fait raisonnable
  • des douleurs ou des brûlures en haut de l’estomac
  • une perte d'appétit
  • des éructations ou des hoquets
  • des nausées voire des vomissements

Attention !

Les symptômes doivent être durables pour que l’on puisse parler de dyspepsie fonctionnelle : ils doivent être ressentis depuis au moins 6 mois et être présents depuis au moins 3 mois consécutifs.

On distingue 2 types de dyspepsie fonctionnelle :

  • le syndrome de détresse post-prandiale, caractérisé par une sensation d’estomac distendu (plénitude post-prandiale) après le repas ou de satiété précoce avant même sa fin
     
  • le syndrome de douleur épigastrique (qui concerne la région supérieure et moyenne de l'abdomen), avec des symptômes sans lien direct avec le repas (brûlures d’estomac, etc.)

Le saviez-vous ?

La dyspepsie est dite fonctionnelle car elle ne s’accompagne d’aucune anomalie structurelle au niveau des organes et tissus digestifs. Les symptômes ressentis ne s’expliquent pas par la présence d’une lésion au niveau de l’estomac (pas d’ulcère) ni d’aucune autre anomalie organique ou structurelle : les éventuels examens (gastro-entéroscopie, échographie, tomodensographie…) reviennent tous négatifs.

Combien de personnes sont touchées par cette maladie ? Qui sont les personnes les plus à risque ?

Les études estiment que de l’ordre de 10 à 30 % des adultes et de 3 à 27 % des enfants dans le monde seraient concernés par la dyspepsie fonctionnelle 2. Les femmes, les fumeurs et les consommateurs d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène, kétoprofène) se révèlent plus à risque 3.

10 à 30 % des adultes sont touchées par la dyspepsie fonctionnelle ⁴

3 à 27 % des enfants dans le monde seraient concernés par la dyspepsie fonctionnelle ⁴

Les conséquences pour les patients sont loin d’être négligeables : 2/3 des personnes touchées par la dyspepsie fonctionnelle souffrent de symptômes persistants et irréguliers qui peuvent affecter leur qualité de vie et leur bien-être 1.

Quels sont les facteurs associés à la dyspepsie fonctionnelle ?

Hygiène de vie, alimentation...

L’alimentation

Le rôle de l’alimentation dans le déclenchement des symptômes de la dyspepsie fonctionnelle est de plus en plus reconnu. Les coupables ? Avant tout les aliments gras. Mais pas seulement. D'autres aliments, y compris ceux contenant des glucides, le lait et les produits laitiers, les agrumes, les aliments épicés, le café et l'alcool, ont également été impliqués 5. Avec néanmoins un bémol : les résultats des études restent peu cohérents.

Quels aliments sont associés à quels symptômes ?

  • Sensation de trop plein après le repas : viande rouge, banane, pain, blé, gâteaux, pâtes, saucisses, aliments frits, haricots, mayonnaise, lait, chocolat, œufs, bonbons, orange et autres agrumes
  • Éructations : boissons gazeuses, oignons, haricots, lait et banane
  • Brûlures en haut de l’estomac : café, fromage, oignons, poivre, lait, chocolat, ananas 5

Le mental pourrait également intervenir dans l’équation, le souvenir d’une mauvaise expérience amenant les patients à anticiper des symptômes et à les ressentir à l’excès quand ils sont à nouveau exposés. L’expérience montre ainsi qu’il suffit de distraire un patient par une tache cognitive pour lui faire oublier des symptômes ; à l’inverse, mentir sur le taux de graisse d’un yaourt (taux annoncé supérieur à la réalité) accroit la nausée ressentie par le patient.

FODMAPs et dyspepsie

Les FODMAPs (Fermentable Oligo, Di-, Mono-mers and Polyols) sont des glucides que l’Homme ne sait pas digérer. Ils sont donc fermentés par les bactéries intestinales (et notamment les Bifidobactéries), avec à la clé la production de gaz (et donc des ballonnements). D’autres effets potentiels sont rapportés comme l’augmentation du volume d'eau du contenu digestif et une production excessive d' (sidenote: Acides Gras à Chaîne Courte (AGCC) Les acides gras à chaîne courte sont une source d’énergie (carburant) des cellules de l’individu, ils interagissent avec le système immunitaire et sont impliqués dans la communication entre l’intestin et le cerveau. Silva YP, Bernardi A, Frozza RL. The Role of Short-Chain Fatty Acids From Gut Microbiota in Gut-Brain Communication. Front Endocrinol (Lausanne). 2020;11:25. ) (propionate, butyrate et acétate). Selon des essais cliniques récents, les FODMAPs pourraient être impliquées dans la pathogenèse de la dyspepsie fonctionnelle 6.

Le stress et l’anxiété

Les patients souffrant de dyspepsie fonctionnelle sont souvent stressés et anxieux : une large étude a ainsi montré que l’anxiété était clairement liée à la maladie, et plus spécifiquement à la détresse postprandiale ; une autre étude menée auprès de 18 000 Japonais montre que les patients présentant des symptômes de dyspepsie fonctionnelle se sentent plus stressés au quotidien, évoquent plus souvent ne pas assez dormir, et se plaignent davantage de difficultés à trouver le sommeil 5.

Le manque d’activité physique

Les patients souffrant de dyspepsie fonctionnelle rapportent en général une activité physique plus faible. Et c’est bien dommage : il semble que le sport puisse en effet réduire leurs symptômes, et améliorer le transit et l’évacuation des gaz chez les personnes souffrant de ballonnements 5.

Microbiote & sport : des micro-organismes de compétition

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Le tabac

Une étude menée auprès de 2 560 Suédois montre que les fumeurs sont plus exposés au syndrome de détresse post-prandiale : fumer 10 à 19 cigarettes par jour augmente le risque de 42 %, tandis que fumer plus d’un paquet quotidien va plus que doubler ce risque 7.

 

L’obésité

L’obésité est associée à de nombreux symptômes gastro-intestinaux, y compris la dyspepsie fonctionnelle. Plusieurs hypothèses ont été formulées : par exemple, chez les personnes obèses, les récepteurs oraux et intestinaux chargés d’alerter l’organisme de la présence de graisses pourraient être altérés, ce qui amplifierait les effets gastro-intestinaux chez ces patients, les rendant plus sensibles aux graisses alimentaires 5.

Certains spécialistes évoquent par ailleurs un lien réciproque entre dyspepsie fonctionnelle et (sidenote: Le syndrome métabolique Le syndrome métabolique, également appelé syndrome X, est caractérisé par le cumul de plusieurs troubles métaboliques chez un même individu, parmi lesquels un tour de taille important (en raison d'un excès de tissu adipeux abdominal), une hypertension, une glycémie à jeun anormale ou une résistance à l'insuline et une dyslipidémie.  ) , l’un favorisant l’autre et inversement, créant un cercle vicieux 1.

 

La bactérie Helicobacter pylori

Depuis les années 1980, on sait que l’estomac, bien que très acide, n’est pas stérile. Il abrite même une communauté de microorganismes, dont la bactérie H. pylori. Or, l'infection par H. pylori semble causer la survenue et la progression de la dyspepsie fonctionnelle : des patients ayant des antécédents d'infection à H. pylori présentent un risque plus élevé de développer une dyspepsie fonctionnelle 2.

Quelle est l’implication du microbiote dans la dyspepsie fonctionnelle ?

La dysbiose, le rôle des métabolites...

Une dysbiose tout au long du système digestif

Le tube digestif héberge près de 100 milliards de microorganismes, appartenant à plus de 1 000 espèces différentes : le microbiote gastro-intestinal.

Les protéobactéries, Firmicutes, Actinobactéries et Bacteroidetes dominent largement cette communauté : ils représentent plus de 98 % du microbiote intestinal, avec une prédominance des Firmicutes, suivis par les Actinobactéries et les Bacteroidetes 2. Tout du moins chez les patients sains. Car chez les personnes souffrant de pathologie, y compris de dyspepsie fonctionnelle, cet équilibre n’est pas retrouvé : une dysbiose est observée dans tout le système digestif, de la bouche à l’anus 2.

Ainsi, chez les patients souffrant de dyspepsie fonctionnelle, les études observent par exemple :

  • une plus grande présence des Firmicutes, streptococcus (associés à des symptômes sur le haut de l’estomac), Bifidobacterium et Clostridium
  • une moindre abondance de Prevotella (allant de pair avec davantage de symptômes de gêne après le repas)

Avez-vous déjà entendu parler de « dysbiose » ?

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Le rôle des métabolites microbiens

L’implication du microbiote dans la dyspepsie fonctionnelle est loin de se limiter aux seules bactéries présentes. Car chacune de ces bactéries sécrète diverses molécules actives, bénéfiques ou délétères, étroitement liées à la santé de leur hôte et à l'apparition et à la progression de nombreuses maladies 2,3. Par exemple : 

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Dyspepsie fonctionnelle : quels sont les mécanismes en jeu ?

L’immunité, l’axe intestin-cerveau...

Même si de nombreuses zones d’ombre demeurent, les chercheurs estiment que les mécanismes conduisant à la dyspepsie fonctionnelle sont probablement multifactoriels et variables d’un patient à l’autre 8. Ainsi, plusieurs mécanismes sont impliqués dans la dyspepsie fonctionnelle :

 

Une perturbation de la barrière intestinale

Normalement, les aliments qui transitent dans notre système digestif demeurent isolés de notre organisme par une barrière : la muqueuse intestinale. Cette barrière est semi-perméable : elle permet l'absorption des nutriments, mais barre le passage aux substances nocives et pathogènes divers et variés ingérés en même temps que notre repas 2

Chez les patients souffrant de dyspepsie fonctionnelle, l’intégrité de cette muqueuse est mise à mal, tant et si bien qu’elle joue moins bien son rôle de filtre.

 

Une perturbation de l’immunité intestinale

Chez les patients souffrant de dyspepsie fonctionnelle, il semble que la réponse immunitaire soit suractivée : 40 % des patients présentent des cellules inflammatoires infiltrées au niveau du duodénum ; et une prolifération de bactéries (et notamment de bactéries orales) 9 est souvent observée au niveau de l’intestin grêle, ce qui pourrait activer cette réponse immunitaire. D’ailleurs, certains chercheurs pensent qu’il convient de se focaliser davantage sur le microbiote de (sidenote: Intestin grêle Partie du système située entre l'estomac et le gros intestin (ou côlon), essentielle pour la digestion et l'absorption des nutriments. Mesurant 6,5 à 7m, c’est la plus longue portion du tube digestif, comprenant le duodénum, puis le jéjunum et enfin l'iléon. ) pour mieux comprendre la pathogénèse de la dyspepsie fonctionnelle 9.

Une prolifération des bactéries de l'intestin grêle en cause ?

Une prolifération de bactéries dans l'intestin grêle (ou SIBO, acronyme de small intestinal bacterial overgrowth) pourrait jouer un rôle dans la pathogenèse de la dyspepsie fonctionnelle : cette prolifération semble en effet plus fréquente chez les patients souffrant de dyspepsie fonctionnelle que chez les patients ne présentant pas ces symptômes 10,11. Parmi les patients souffrant de dyspepsie fonctionnelle, ceux qui se sont vus prescrire des IPP (inhibiteurs de pompe à protons, médicaments utilisés pour réduire la sécrétion d’acide gastrique) semblent plus à risque de SIBO 12 : en réduisant l’acidité de l’estomac, les IPP réduisent cette barrière chimique censée détruire, à coup d’acide chlorhydrique sécrété par les parois de l’estomac, de nombreux micro-organismes pathogènes. Ce qui pourrait expliquer la présence d’un excès de bactéries dans l’intestin grêle, situé juste après l’estomac.

Néanmoins, les preuves d’un lien entre dyspepsie fonctionnelle et SIBO restent encore ténues : faute de pouvoir facilement recueillir la flore du duodénum, les études reposent en général sur la détection de gaz contenus dans l’air expiré par les patients. Un test certes facile à réaliser et non-invasif, mais dont la contrepartie est un indéniable manque de fiabilité 11.

Une dérégulation de l’axe intestin-cerveau

Il existe des interactions complexes entre le microbiote intestinal, le système digestif et le système nerveux central. Cet axe microbiote-intestin-cerveau explique que le stress puisse engendrer un mal au ventre, ou que des modifications de la flore intestinale puissent altérer la motilité intestinale et « informer » le cerveau, qui à son tour peut réguler les intestins. Or, la dyspepsie fonctionnelle s’avère étroitement liée à des troubles de la motilité gastro-intestinale (celle-ci étant sous contrôle cérébral) et à une hypersensibilité gastro-intestinale, qui sont eux-mêmes liés au microbiote gastro-intestinal 2. De là à penser que tout est lié, il n’y a qu’un pas…

L’axe intestin-cerveau : Quel est le rôle du microbiote ?

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Une réponse anormale à l’ingestion d’aliments

La présence de nutriments dans la lumière du tube digestif génère des signaux qui adaptent la digestion : un repas riche en graisses reste par exemple plus longtemps dans l’estomac, la vidange gastrique étant retardée. Chez les patients souffrant de dyspepsie fonctionnelle, l'ingestion d'aliments pourrait être associée à des signaux exagérés émanant du tractus gastro-intestinal. Avec à la clé toute une série de symptômes sans lien avec la réalité : impression de rassasiement alors que le repas ne fait que commencer, hypersensibilité à la distension gastrique, etc. 5

Quels sont les traitements de la dyspepsie fonctionnelle et les perspectives ?

L'alimentation, les probiotiques...

Alimentation

L’alimentation étant soupçonnée de participer à la dyspepsie fonctionnelle, son adaptation pourrait, en toute logique, en améliorer les symptômes. Pourtant, les études mettant en avant les effets de régimes spécifiques manquent. Néanmoins, les experts considèrent qu’une large partie des patients devrait tirer bénéfice d’un régime moins riche en graisses et d’une alimentation fractionnée (plus petits repas consommés plus souvent). D’ailleurs, c’est déjà en pratique ce qu’ils font : les patients souffrant de dyspepsie fonctionnelle ont un apport en graisses alimentaires légèrement réduit et ont tendance à prendre des repas plus petits plus fréquemment 5.

D’autres patients gagneront davantage à écarter les aliments épicés ou acides (tomate, agrumes, etc.), ou ceux riches en fibres ou FODMAPs induisant des ballonnements. Pour autant, ces évitements doivent être gérés avec prudence afin de ne pas déséquilibrer le régime alimentaire 2.

L'alimentation

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Inhibiteurs de pompe à protons

Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont des médicaments utilisés pour réduire la sécrétion d’acide gastrique. Ils sont prescrits par les médecins dans la prise en charge du reflux gastro-œsophagien et des ulcères gastro-duodénaux.

A court terme, les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) peuvent améliorer les symptômes de la dyspepsie fonctionnelle. Mais leur usage sur le long terme semble aller de pair avec une augmentation des Streptococcus et donc une dysbiose délétère 13.

 

Antibiotiques pour éradiquer H. pylori

Selon l'American College of Gastroenterology et l'Association canadienne de gastroentérologie, les patients souffrant de dyspepsie fonctionnelle et âgés de moins de 60 ans devraient d’abord bénéficier d’un test de dépistage d'H. pylori. Si celui-ci s’avère positif, un traitement antibiotique doit être proposé pour éradiquer la bactérie.

Mais cette stratégie présente des limites : seul 1 patient sur 10 ressentirait une amélioration de ses symptômes, alors que les autres verront leurs symptômes s’alourdir 14.

Antibiotiques : quels impacts sur le microbiote et notre santé ?

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Probiotiques

La dysbiose du microbiote gastro-intestinal étant étroitement liée à la survenue et à la progression de la dyspepsie fonctionnelle, la régulation du microbiote gastro-intestinal a en toute logique été envisagée comme une thérapeutique potentielle 2. Le rôle des probiotiques pourrait être multifactoriel 15 :

  • restauration de la flore commensale éliminée par les pathogènes
  • restauration de la perméabilité de la barrière intestinale
  • réduction de l’hypersensibilité viscérale
  • actions anti-inflammatoires locales et systémiques
  • régulation de la motilité intestinale

Autant de bénéfices qui réduiraient les symptômes de dyspepsie fonctionnelle 15.

Un grand nombre d'études cliniques semblent confirmer « sur le terrain » que les probiotiques peuvent améliorer les symptômes des patients 2,15 .

Pour autant, les résultats publiés sur les 15 dernières années ne suffisent pas à conclure car ils souffrent de défauts : la définition de la maladie a évolué entre-temps ; les études confondent souvent dyspepsie fonctionnelle (durable) et infection (de courte durée) à H. pylori ; les probiotiques utilisés varient largement d’une étude à l’autre ; les déclarations des symptômes ressentis par les patients restent peu fiables faute d’être objectivées cliniquement… 15. Des travaux complémentaires de recherche restent encore nécessaires.

Thérapies alternatives

Différentes thérapies alternatives sont reconnues comme des traitements sûrs et efficaces de la dyspepsie fonctionnelle :

  • la thérapie comportementale cognitive, souvent utilisée en cas de stress et d’anxiété, aide le patient à identifier les pensées ou les comportements qui entraînent ou exacerbent l'expression des symptômes
  • l’hypnothérapie durant laquelle le patient, en état d’hypnose, est davantage réceptif aux suggestions thérapeutiques
  • Le potentiel de la réalité virtuelle est également étudié 14.

Le microbiote intestinal

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Sources

1. Volarić M, Šojat D, Majnarić LT et al. The Association between Functional Dyspepsia and Metabolic Syndrome-The State of the Art. Int J Environ Res Public Health. 2024 Feb 18;21(2):237.

2. Zhou L, Zeng Y, Zhang H et al. The Role of Gastrointestinal Microbiota in Functional Dyspepsia: A Review. Front Physiol. 2022 Jun 8;13:910568.

3. Farcas RA, Grad S, Grad C et al. Microbiota and Digestive Metabolites Alterations in Functional Dyspepsia. J Gastrointestin Liver Dis. 2024 Mar 29;33(1):102-106.

4. Drago L, Meroni G, Pistone D et al. Evaluation of main functional dyspepsia symptoms after probiotic administration in patients receiving conventional pharmacological therapies. J Int Med Res. 2021 Jan;49(1):300060520982657. 

5. Feinle-Bisset C, Azpiroz F. Dietary and lifestyle factors in functional dyspepsia. Nat Rev Gastroenterol Hepatol. 2013 Mar;10(3):150-7. 

6. Rettura F, Lambiase C, Grosso A et al. Role of Low-FODMAP diet in functional dyspepsia: "Why", "When", and "to Whom". Best Pract Res Clin Gastroenterol. 2023 Feb-Mar;62-63:101831.

7. Talley NJ, Powell N, Walker MM et al. Role of smoking in functional dyspepsia and irritable bowel syndrome: three random population-based studies. Aliment Pharmacol Ther. 2021 Jul;54(1):32-42.

8. Brown G, Hoedt EC, Keely S et al. Role of the duodenal microbiota in functional dyspepsia. Neurogastroenterol Motil. 2022 Nov;34(11):e14372. 

9. Zhong L, Shanahan ER, Raj A et al. Dyspepsia and the microbiome: time to focus on the small intestine. Gut. 2017 Jun;66(6):1168-1169. 

10. Tziatzios G, Gkolfakis P, Papanikolaou IS et al. High Prevalence of Small Intestinal Bacterial Overgrowth among Functional Dyspepsia Patients. Dig Dis. 2021;39(4):382-390. 

11. Gurusamy SR, Shah A, Talley NJ et al. Small Intestinal Bacterial Overgrowth in Functional Dyspepsia: A Systematic Review and Meta-Analysis. Am J Gastroenterol. 2021 May 1;116(5):935-942.

12. Costa MB, Azeredo IL Jr, Marciano RD et al. Evaluation of small intestine bacterial overgrowth in patients with functional dyspepsia through H2 breath test. Arq Gastroenterol. 2012 Dec;49(4):279-83.

13. Wauters L, Tito RY, Ceulemans M et al. Duodenal Dysbiosis and Relation to the Efficacy of Proton Pump Inhibitors in Functional Dyspepsia. Int J Mol Sci. 2021 Dec 19;22(24):13609. 

14. Lacy BE, Chase RC, Cangemi DJ. The treatment of functional dyspepsia: present and future. Expert Rev Gastroenterol Hepatol. 2023 Jan;17(1):9-20.

15. Tziatzios G, Gkolfakis P, Leite G et al. Probiotics in Functional Dyspepsia. Microorganisms. 2023 Jan 31;11(2):351. 

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