Troubles fonctionnels intestinaux : symptômes digestifs
Les noms diffèrent pour désigner ces maladies : tantôt syndrome de l’intestin irritable (SII), tantôt colite spasmodique, quand ce n’est pas colopathie ou encore troubles fonctionnels intestinaux (TFI). Simple histoire de sémantique ? Pas seulement : dans tous les cas, la qualité de vie des personnes concernées est considérablement altérée.
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Chapitres
A propos de cet article
Globalement moins diversifié, le microbiote des patients souffrant d’un syndrome de l’intestin irritable est plus riche en entérobactéries, mais moins pourvu en bifidobactéries et en lactobacilles. On observe une baisse de la production de butyrate et une élévation de celle des acides acétique et propionique, trois substances associées aux ballonnements qui caractérisent les troubles fonctionnels de l’intestin. Des symptômes auxquels s’ajoutent douleurs abdominales, diarrhées et constipations. Aux États-Unis, 20 % de la population en serait atteinte14.
Des effets controversés
Avec la rectocolite hémorragique, le syndrome de l’intestin irritable est la seule affection gastrointestinale pour laquelle la transplantation de microbiote fécal a fait l’objet d’essais cliniques14. L’un d’entre eux montre une diminution de l’inconfort intestinal, des douleurs abdominales et des flatulences chez les patients greffés. Il fait cependant apparaître des différences selon la nature initiale du microbiote intestinal : naturellement plus riche en streptocoques, celui des meilleurs répondants à la transplantation de microbiote fécal (TMF) se caractérise également par un accroissement plus important de la biodiversité. D’autres travaux confirment l’enrichissement du microbiote suite à la greffe de selles administrée en gélules, mais montrent en revanche une meilleure amélioration des symptômes chez les patients... sous placebo ! Si ces résultats ne remettent pas en cause l’efficacité de la TMF chez les personnes souffrant de troubles fonctionnels intestinaux, des analyses détaillées des microbiotes avant et après la greffe s’avèrent indispensables, concluent les chercheurs.
Quid de la constipation ?
Potentiellement associée à une dysbiose intestinale, la constipation a fait l’objet de quelques travaux visant à évaluer l’intérêt de la TMF dans ce trouble du transit13. Dans une étude menée chez une soixantaine d’adultes souffrant d’un transit lent, comparant le traitement classique à six cycles de TMF, cette approche a entraîné une amélioration considérable des symptômes et du transit, et plus globalement de la qualité de vie15. Des résultats encourageants qui méritent d’être confirmés ; pour l’heure, des travaux sont également en cours avec des souches spécifiques, des lactobacilles et des bifidobactéries13.
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13 Maladies inflammatoires chroniques de l’Intestin (MICI). Inserm. Fév. 2016