Portugal 2024 : connaissances et comportements sur le microbiote

L’enquête 2024 a été menée par Ipsos auprès de 7 500 personnes,
dans 11 pays (Portugal, France, Espagne, Pologne, Finlande, Maroc, Etats-Unis, Brésil, Mexique, Chine et Vietnam).

Au Portugal, les connaissances sur le microbiote et les comportements adoptés pour le préserver sont faibles, résultats d’une transmission trop limitée d’information de la part des professionnels de santé

1. Le Portugal s’illustre par une plus faible connaissance du terme
« microbiote » que la moyenne

Seulement 15% des Portugais affirment savoir exactement ce que c’est le « microbiote » (-2 points vs 2023, 23% au global), 20% concernant le microbiote intestinal (= vs 2023, 26% au global).

La connaissance de la diversité des microbiotes est tout autant limitée : 17% connaissent précisément le microbiote vaginal (= vs 2023, 20% au global), et 15% connaissent précisément le microbiote oral (-1 point vs 2023, 20% au global).

En revanche, les Portugais apparaissent beaucoup plus familiers avec le terme « flore ». Ainsi, 71% savent exactement ce qu’est la flore intestinale (+2 points vs 2023), une proportion significativement supérieure à la moyenne (vs 56% au global).

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Lorsqu’on s’intéresse à leurs connaissances sur les caractéristiques du microbiote, les résultats des Portugais sont relativement similaires à ceux de l’ensemble des pays étudiés.

82%




savent que l’alimentation influence l’équilibre du microbiote (-1 point vs 2023, 78% au global)

81%

savent qu’un déséquilibre du microbiote peut avoir de nombreuses conséquences sur la santé (-4 points vs 2023, 77% au global)

Diet

L'alimentation

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Young parents

2. Moins de la moitié des Portugais ont modifié leurs comportements pour garder un microbiote équilibré

47% d’entre eux ont changé leurs comportements pour favoriser l’équilibre de leur microbiote (vs 58% au global), et seuls 6% le font beaucoup (vs 17% au global).

69%



des Portugais pratiquent des activités physiques et sportives
(vs 78% au global)

69%

évitent de se doucher plus d’une fois par jour, une bonne pratique plus répandue qu’en moyenne (-4 points vs 2023, 77% au global)

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Ils s’illustrent notamment par une plus faible consommation de probiotiques (36% vs 50% au global) et de prébiotiques (24% vs 44% au global) que l’ensemble.

A l’inverse, 69% évitent de se doucher plus d’une fois par jour, une bonne pratique plus répandue qu’en moyenne (vs 41% au global).

3. Les professionnels de santé ont un rôle clé dans l’éducation sur le microbiote

Les professionnels de santé sont considérés par 9 Portugais sur 10 comme la première source d’informations fiables sur le microbiote (vs 78% au global). 

Les Portugais ont reçu moins d’informations que dans le reste du monde de la part de leurs professionnels de santé

31%

ont été informés par leur professionnel de santé de ce qu’est le microbiote et à quoi il sert (+5 points vs 2023, 45% au global)

39%




ont reçu des explications sur les bons comportements pour maintenir un microbiote équilibré (+3 points vs 2023, 48% au global)

37%



ont reçu des informations sur l’importance de préserver l’équilibre de leur microbiote
(vs 48% au global)

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Le niveau d'information demeure bas, même lors de la prescription d'antibiotiques : seuls 30% des Portugais ont été sensibilisés aux conséquences négatives de la prise d'antibiotiques sur l'équilibre de leur microbiote (+3 points vs 2023, 39% au global).

En résumé

Les Portugais se caractérisent par une faible connaissance sur le microbiote. Ils sont aussi moins nombreux que la moyenne à avoir adopté des comportements pour le préserver. Ceci peut s’expliquer par le plus faible niveau d’informations qu’ils reçoivent de la part des professionnels de santé, qui représentent pourtant une source de confiance essentielle et donc un levier d'action puissant.

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Méthodologie

Cette deuxième édition de l’Observatoire International des Microbiotes a été menée par Ipsos auprès de 7 500 personnes, dans 11 pays (France, Espagne, Portugal, Pologne, Finlande, Maroc, Etats-Unis, Brésil, Mexique, Chine et Vietnam). Quatre nouveaux pays ont été inclus dans cette 2ème  édition : la Pologne, la Finlande, le Maroc et le Vietnam.

L’enquête a été réalisée par Internet, du 26 janvier au 26 février 2024. Dans chaque pays, l’échantillon interrogé est représentatif de la population du pays âgée de 18 ans et plus en termes de :

  • sexe
  • d’âge
  • de profession
  • de région

La représentativité a été assurée par la méthode des quotas, il s’agit du plan d'échantillonnage  le plus couramment utilisé pour obtenir un échantillon représentatif de la population étudiée. Les variables de quotas se sont ainsi portées au sein de chaque pays sur le genre, l’âge, la région, et la catégorie socio- professionnelle. Les données ont été redressées :

  • au sein de chaque pays pour assurer une fois de plus la représentativité de chacune des populations
  • global pour que chaque pays représente chacun le même poids. Les analyses statistiques ont été réalisées par le logiciel Cosi (M.L.I., France, 1994), prenant comme seuil de significativité 95%.

La population interrogée comprend 48% d’hommes, 52% de femmes. L’âge moyen est de 46,1 ans. L’échantillon composé de 7500 individus permet une analyse fine selon les tranches d’âge :

  • 18-24 ans
  • 25-34 ans
  • 35-44 ans
  • 45-59 ans
  • 60 ans et plus

Les évolutions mesurées d’une année sur l’autre, l’ont été à périmètre constant, c’est-à-dire qu’elles ont été calculées en ne tenant compte que des pays présents à la fois dans la 1ère et la 2nde édition de l’enquête. Si nous disposons de résultats pour les nouveaux pays intégrés en plus dans cette nouvelle enquête (Pologne, Finlande, Maroc et Vietnam), en revanche ils n’ont pas été pris en compte pour le calcul des évolutions puisqu’ils n’étaient pas présents dans la 1ère édition de l’enquête.

Le questionnaire est composé de 27 questions, il comprend : 

  1. des données socio-démographiques
  2. l’évaluation des connaissances sur les microbiote
  3. le niveau et le souhait d’information des professionnels de santé
  4. l'identification et l'adoption des comportements destinés à lutter contre les déséquilibres des microbiotes
  5.  le niveau de connaissances, d’informations et les comportements des femmes sur le microbiote vulvo-vaginal
  6. des données de santé.

Le questionnaire avait une durée de 10 minutes, les 7500 individus devaient répondre à l’ensemble du questionnaire pour faire partie de l’enquête. Les termes utilisés dans le questionnaire pour parler du microbiote ont été traduits et adaptés en fonction des termes utilisés dans chaque pays.

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