France 2024 : connaissances et comportements sur le microbiote

L’enquête 2024 a été menée par Ipsos auprès de 7 500 personnes,
dans 11 pays (France, Espagne, Portugal, Pologne, Finlande, Maroc, Etats-Unis, Brésil, Mexique, Chine et Vietnam).

Les Français et les microbiotes : des connaissances en hausse mais des comportements à améliorer !

1. La France est l’un des pays où l’on observe les plus fortes progressions sur la connaissance du microbiote

33% savent exactement ce que le terme « microbiote » signifie (+6 points vs 2023, 23% au global), 34% concernant le microbiote intestinal (+6 points vs 2023, 26% au global).

Malgré quelques progressions, les autres microbiotes sont moins connus : 25% connaissent précisément le microbiote vaginal (+6 points vs 2023, 20% au global), 20% connaissent précisément le microbiote oral (+6 points vs 2023, 20% au global) et 15% connaissent précisément le microbiote cutané (+3 points vs 2023, 17% au global).

Les connaissances sur les caractéristiques du microbiote restent très limitées

24%

des Français savent que le microbiote n’est pas uniquement constitué de bactéries (vs 28% au global).

48%



des Français savent que le microbiote n’est pas localisé exclusivement dans les intestins (vs 46% au global).

55%



des Français savent qu’il permet à l’intestin de délivrer au cerveau des informations essentiels pour la santé (vs 53% au global). 

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2. Les Français sont moins nombreux que la moyenne à avoir changé leurs comportements pour favoriser l’équilibre de leur microbiote

Moins de la moitié d’entre eux ont changé leurs comportements pour favoriser l’équilibre de leur microbiote (48% contre 58% au global) dont uniquement 12% déclarant le faire beaucoup.

Ils s’illustrent notamment par une plus faible consommation de probiotiques (33% vs 50% au global) et de prébiotiques (25% vs 44% au global) que l’ensemble.

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A l’inverse, certaines bonnes pratiques sont plus largement adoptées : 74% évitent de se laver plus d’une fois par jour (vs 41% au global).

3. Face à ces lacunes, les professionnels de santé ont un rôle clé dans l’éducation sur le microbiote

Les professionnels de santé sont considérés par 4 Français sur 5 comme la première source d’informations fiables sur le microbiote (81%, vs 78% au global). 

Même si le niveau d’information des Français sur le microbiote progresse, celui-ci reste faible par rapport au reste du monde

36%





ont été informés par leur professionnel de santé de ce qu’est le microbiote et à quoi il sert (+13 points vs 2023, 45% au global).

39%





ont reçu des explications sur les bons comportements pour maintenir un microbiote équilibré (+14 points vs 2023, 48% au global).

31%

des Français ont été sensibilisés sur les conséquences négatives de la prise d’antibiotiques sur l’équilibre de leur microbiote (+4 points vs 2023, 39% au global).

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Alors même que le niveau d’information est aujourd’hui encore trop faible, l’information fournie par les professionnels de santé a une influence positive sur les comportements : 88% des personnes ayant reçu des informations d’un professionnel de santé ont changé leurs comportements pour maintenir leur microbiote équilibré (vs 48% des Français). 

En résumé

En France, bien que le terme « microbiote » soit plus connu que dans les autres pays, les comportements adoptés pour le maintenir équilibré sont encore insuffisants ; il est donc essentiel que l’information passe par les professionnels de santé.

 

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Méthodologie

Cette deuxième édition de l’Observatoire International des Microbiotes a été menée par Ipsos auprès de 7 500 personnes, dans 11 pays (France, Espagne, Portugal, Pologne, Finlande, Maroc, Etats-Unis, Brésil, Mexique, Chine et Vietnam). Quatre nouveaux pays ont été inclus dans cette 2ème  édition : la Pologne, la Finlande, le Maroc et le Vietnam.

L’enquête a été réalisée par Internet, du 26 janvier au 26 février 2024. Dans chaque pays, l’échantillon interrogé est représentatif de la population du pays âgée de 18 ans et plus en termes de :

  • sexe
  • d’âge
  • de profession
  • de région

La représentativité a été assurée par la méthode des quotas, il s’agit du plan d'échantillonnage  le plus couramment utilisé pour obtenir un échantillon représentatif de la population étudiée. Les variables de quotas se sont ainsi portées au sein de chaque pays sur le genre, l’âge, la région, et la catégorie socio- professionnelle. Les données ont été redressées :

  • au sein de chaque pays pour assurer une fois de plus la représentativité de chacune des populations
  • global pour que chaque pays représente chacun le même poids. Les analyses statistiques ont été réalisées par le logiciel Cosi (M.L.I., France, 1994), prenant comme seuil de significativité 95%.

La population interrogée comprend 48% d’hommes, 52% de femmes. L’âge moyen est de 46,1 ans. L’échantillon composé de 7500 individus permet une analyse fine selon les tranches d’âge :

  • 18-24 ans
  • 25-34 ans
  • 35-44 ans
  • 45-59 ans
  • 60 ans et plus

Les évolutions mesurées d’une année sur l’autre, l’ont été à périmètre constant, c’est-à-dire qu’elles ont été calculées en ne tenant compte que des pays présents à la fois dans la 1ère et la 2nde édition de l’enquête. Si nous disposons de résultats pour les nouveaux pays intégrés en plus dans cette nouvelle enquête (Pologne, Finlande, Maroc et Vietnam), en revanche ils n’ont pas été pris en compte pour le calcul des évolutions puisqu’ils n’étaient pas présents dans la 1ère édition de l’enquête.

Le questionnaire est composé de 27 questions, il comprend : 

  1. des données socio-démographiques
  2. l’évaluation des connaissances sur les microbiote
  3. le niveau et le souhait d’information des professionnels de santé
  4. l'identification et l'adoption des comportements destinés à lutter contre les déséquilibres des microbiotes
  5.  le niveau de connaissances, d’informations et les comportements des femmes sur le microbiote vulvo-vaginal
  6. des données de santé.

Le questionnaire avait une durée de 10 minutes, les 7500 individus devaient répondre à l’ensemble du questionnaire pour faire partie de l’enquête. Les termes utilisés dans le questionnaire pour parler du microbiote ont été traduits et adaptés en fonction des termes utilisés dans chaque pays.

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