2024 : Qu’est-ce que les seniors savent (et ne savent pas) de leurs microbiotes ? Observatoire International des Microbiotes

La deuxième édition de cette enquête met une nouvelle fois en lumière le manque de connaissances des seniors sur le microbiote, qui reste largement méconnu. Mais elle révèle également que les comportements s’améliorent cette année grâce à une prise de conscience plus large des professionnels de santé. Il convient désormais de renforcer cette sensibilisation et de l’étendre à l’ensemble des seniors.

1. C’est chez les seniors que le niveau de connaissance sur les différents microbiotes est le plus faible

2. Les seniors sont plus enclins à adopter des comportements sains pour préserver l’équilibre de leurs microbiotes.

Pour ce qui est des nombreux comportements à éviter ou à adopter pour prendre soin de leurs microbiotes, les seniors font partie des meilleurs élèves. Examinons de plus près ces bons comportements :

Consommation de probiotiques et de prébiotiques

Apparemment, les seniors ne savent pas très bien ce qu’est un probiotique (seulement 43 %) et encore moins un prébiotique (à peine 24 %). Ils déclarent toutefois en prendre régulièrement.

3. Les seniors font peu le lien entre déséquilibre du microbiote et pathologies

Le microbiote joue un rôle déterminant dans l’apparition ou la prise en charge de certaines pathologies. Mais peu de seniors connaissent réellement cette fonction.

4. Les professionnels de santé sont des acteurs clés du processus d’éducation des seniors sur le microbiote

Bien que les seniors fassent confiance aux professionnels de santé, ils reçoivent encore trop peu d’informations essentielles sur le microbiote.

Méthodologie

L’enquête a été réalisée en ligne entre le 26 janvier et le 26 février 2024. Dans chaque pays, l’échantillon est représentatif de la population âgée de 18 ans et plus en termes de :

• sexe
• âge
• profession
• région

La représentativité a été assurée par un échantillonnage par quotas, méthode la plus couramment utilisée pour obtenir un échantillon représentatif de la population étudiée. Les variables de quotas pour chaque pays sont le sexe, l'âge, la région et la catégorie socioprofessionnelle. Les données ont été redressées :

• à l’intérieur de chaque pays, afin d’assurer là encore la représentativité de chaque population
• à l’échelle mondiale, afin d’attribuer le même poids à chaque pays. Les analyses statistiques ont été réalisées à l’aide du logiciel Cosi (M.L.I., France, 1994), en appliquant un seuil de signification de 95 %

La population interrogée était composée de 48 % d'hommes et 52 % de femmes. L’ âge moyen était de 46,1 ans. L’échantillon de 7 500 personnes a permis de réaliser une analyse détaillée par tranche d’âge :

• 18-24
• 25-34
• 35-44
• 45-59
• 60 et plus

Les variations d’une année sur l’autre ont été mesurées à périmètre constant, c’est-à-dire qu’elles ont été calculées en tenant compte uniquement des pays ayant participé aux deux éditions de l’enquête. Même si nous disposons de résultats pour les nouveaux pays intégrés à cette deuxième édition (Pologne, Finlande, Maroc et Vietnam), ceux-ci n’ont pas été pris en compte dans le calcul des tendances puisqu’ils n'étaient pas inclus dans la première édition de l’enquête.

Le questionnaire comprend 27 questions portant sur:

1. les données socio-démographiques
2. le niveau de connaissances sur les microbiotes
3. le degré d’information reçue des professionnels de santé et le désir d’en recevoir
4. l’identification et l’adoption de comportements visant à lutter contre les déséquilibres du microbiote
5. le niveau de connaissances et d’informations ainsi que les comportements des femmes en lien avec le microbiote vulvo-vaginal
6. les données de santé

Le questionnaire avait une durée de dix minutes et les 7 500 participants devaient le remplir entièrement pour être inclus dans l’enquête. Les termes utilisés dans le questionnaire pour parler des microbiotes ont été traduits et adaptés au vocabulaire en vigueur dans chaque pays.

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