Observatoire international des microbiotes : focus santé femmes 2024

Seule une femme sur cinq déclare savoir exactement ce qu’est le « microbiote vaginal »
Le microbiote vaginal est essentiel pour la santé des femmes. Mais à quel point est-il connu par les femmes ? Quels sont les comportements qu’elles adoptent pour le préserver ? Quelles informations leur transmettent leurs professionnels de santé ? Comment les connaissances et attitudes concernant le microbiote vaginal ont-elles évolué par rapport à l’année dernière ? 

Publié le 20 septembre 2024
Mis à jour le 20 septembre 2024
Vaginal microbiota

A propos de cet article

Publié le 20 septembre 2024
Mis à jour le 20 septembre 2024

Pour la deuxième année consécutive, le Biocodex Microbiota Institute a confié à Ipsos la réalisation d’une grande enquête internationale sur le microbiote :

L’Observatoire International des Microbiotes. L’enquête a été menée par Ipsos auprès de 7 500 personnes, dans 11 pays (France, Espagne, Portugal, Pologne, Finlande, Maroc, Etats-Unis, Brésil, Mexique, Chine et Vietnam). Dans chaque pays, l’échantillon interrogé est représentatif de la population du pays âgée de 18 ans et plus en termes de sexe, d’âge, de profession, de région. L’enquête a été réalisée par Internet, du 26 janvier au 26 février 2024. 

La deuxième vague de cette étude met de nouveau en avant un déficit de connaissances des femmes sur le microbiote vaginal, celui-ci restant largement méconnu. Cependant, elle souligne également que les connaissances et les comportements s'améliorent cette année grâce à une sensibilisation croissante de la part des professionnels de santé. Cette sensibilisation doit maintenant se renforcer et s’étendre à toutes les femmes, en particulier aux plus âgées.

Le microbiote vaginal reste encore méconnu même si les connaissances progressent timidement cette année

  • Cette année encore, seulement une femme sur cinq déclare savoir exactement ce qu’est le « microbiote vaginal » (22%, +2 points vs 2023, contre 20% hommes et femmes confondus). La notoriété du terme progresse par rapport à l’année dernière, mais reste faible : ce sont toujours près de la moitié des femmes qui n’en ont jamais entendu parler (48%, -5 points vs 2023, contre 51% hommes et femmes confondus).
     
  • Les femmes sont plus familières du terme « flore vaginale », même si la connaissance du terme reste superficielle : seule une femme sur deux sait précisément ce que c’est (53% contre 42% hommes et femmes confondus).
     
  • Quelques bonnes connaissances sur certaines caractéristiques du microbiote vaginal : près de 7 femmes sur 10 savent que les antibiotiques peuvent altérer le microbiote vaginal (69%) et que la sécheresse/déshydratation vaginale a des conséquences sur le microbiote vaginal (69%).
     
  • Des connaissances encore trop faibles mais qui s’améliorent par rapport à l’année dernière : 55% des femmes savent que de l’enfance à la ménopause, le microbiote vaginal d’une femme ne reste pas le même (+6 points vs 2023), et 44% savent que la vaginose bactérienne est associée à un déséquilibre du microbiote vaginal (+8 points vs 2023).
     
  • Cependant, les connaissances restent très limitées sur de nombreux aspects du microbiote vaginal : seule 1 femme sur 2 sait que le tabac a des conséquences sur le microbiote vaginal (55%) et 3 femmes sur 10 savent que le microbiote vaginal est équilibré lorsque sa diversité bactérienne est faible (30% ; +2 points vs 2023)

Cette année, les femmes sont de plus en plus nombreuses à adopter des comportements visant à préserver le microbiote vaginal, même si certaines mauvaises pratiques persistent

  • L’adoption de comportements visant à protéger le microbiote vaginal est contrastée : alors que les femmes sont très nombreuses à porter des sous-vêtements en coton (86%, +2 points vs 2023), les autres comportements bénéfiques sont moins largement adoptés. Ainsi, près de 2 femmes sur 3 évitent de pratiquer l’automédication (63%), et 3 sur 5 utilisent une solution nettoyante sans savon (61%, +3 points vs 2023).
     
  • Certains comportements nocifs au microbiote vaginal restent ancrés dans les pratiques : malgré une diminution par rapport à l’année dernière, ce sont toujours plus de 2 femmes sur 5 qui prennent des douches vaginales (42%, -3 points vs 2023),et 53% qui dorment avec des sous-vêtements (+1 point vs 2023).

Une sensibilisation accrue des professionnels de santé, qui doit s’accentuer pour répondre aux demandes des femmes

  • La sensibilisation faite par les professionnels de santé sur le microbiote vaginal progresse cette année : 43% des femmes ont reçu des explications sur ce qu’est le microbiote vaginal (+7 points vs 2023). Près de la moitié des femmes ont été sensibilisées à l’importance de préserver autant que possible leur microbiote vaginal (+8 points vs 2023). Une proportion similaire indique qu’un professionnel de santé leur a déjà expliqué les bons comportements à adopter pour préserver le plus possible leur microbiote vaginal (48%, +7 points vs 2023). Même si ces progrès sont notables, ils ne concernent qu’une minorité de femmes, illustrant des résultats perfectibles sur les informations transmises par les professionnels de santé concernant le microbiote vaginal.
     
  • D’autant plus que les femmes réclament largement cette sensibilisation. 88% d’entre elles aimeraient être plus informées sur l’importance du microbiote vaginal et son impact sur la santé (+2 points vs 2023).

2024: Ce que les femmes savent (et ignorent) de leur microbiote vaginal

Découvrez les résultats de 2024 sur la santé des femmes

L’âge, un facteur déterminant concernant le microbiote vaginal : les 60 ans et plus moins sensibilisées, contrairement aux 25-34 ans et aux jeunes mamans

Cette année encore, les femmes âgées de 60 ans et plus restent les moins informées et les moins sensibilisées sur le microbiote vaginal, alors même qu’elles sont plus exposées à des problèmes de santé.

  • Seulement 41% des 60 ans et plus savent ce qu’est le microbiote vaginal, contre 52% parmi l’ensemble des femmes.
     
  • Elles manquent aussi de connaissances sur le rôle et les fonctions du microbiote vaginal : moins de la moitié des femmes âgées de 60 ans et plus (49%) savent que le vagin est auto-nettoyant (vs 56% parmi l’ensemble des femmes), et seules 39% savent que la vaginose bactérienne est associée à un déséquilibre du microbiote vaginal (vs 44% parmi l’ensemble des femmes).
     
  • Malgré ces lacunes, les femmes de 60 ans et plus se démarquent sur l’adoption de certains comportements visant à préserver l’équilibre du microbiote vaginal. Elles sont ainsi 3 sur 4 à éviter de s’appuyer sur l’automédication (76%, vs 63% parmi l’ensemble des femmes) et 67% à éviter de prendre des douches vaginales (vs 58% parmi l’ensemble des femmes). Elles sont cependant moins nombreuses à utiliser une solution nettoyante sans savon (56%, vs 61% parmi l’ensemble des femmes) et à dormir sans sous-vêtements (43%, vs 47% parmi l’ensemble des femmes).
     
  • Une population moins sensibilisée par les professionnels de santé : seulement un tiers des femmes âgées de 60 ans et plus se sont vu expliquer ce qu’est le microbiote vaginal par un professionnel de santé (32%, vs 43% parmi l’ensemble des femmes).

Les femmes âgées de 25 à 34 ans et les mères d’enfants de moins de 3 ans apparaissent plus informées et sensibilisées au microbiote vaginal.

  • 62% des 25-34 ans et 60% des mères d’enfants de moins de 3 ans savent ce qu’est le microbiote vaginal (vs 52% parmi l’ensemble des femmes).
     
  • Des meilleures connaissances sur le microbiote vaginal : 69% des 25-34 ans et 67% des mères savent que chaque femme a un microbiote vaginal unique (vs 64% parmi l’ensemble des femmes). Elles sont aussi plus nombreuses à savoir que le vagin est auto-nettoyant : 61% des 25-34 ans et 60% des mères le savent (vs 56% parmi l’ensemble des femmes).
     
  • Elles sont plus nombreuses à avoir adopté certains comportements bénéfiques pour leur microbiote vaginal : 2 sur 3 utilisent une solution nettoyante sans savon (67% des 25-34 ans et 71% des mères d’enfants de moins de 3 ans, vs 61% parmi l’ensemble des femmes), et 54% dorment sans sous-vêtements (vs 47% parmi l’ensemble des femmes).
     
  • 54% des 25-34 ans et 55% des mères d’enfants de moins de 3 ans ont reçu des informations de la part d’un professionnel de santé sur ce qu’est le microbiote vaginal (vs 43% parmi l’ensemble des femmes).

L’Observatoire international des microbiotes a également révélé des contrastes frappants entre les pays sur le plan des connaissances, des comportements et des informations fournies par les professionnels de santé. Tous les résultats sont accessibles sur le site Web du Biocodex Microbiota Institute.

L’Observatoire International des Microbiotes: qu'est-ce que c'est ?

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À propos du Biocodex Microbiota Institute

Le Biocodex Microbiota Institute est un carrefour international de connaissances dédié aux microbiotes humains. Disponible en 7 langues, l’Institut s’adresse à la fois aux professionnels de santé et au grand public pour les sensibiliser sur le rôle capital que joue cet organe sur notre santé. La mission première du Biocodex Microbiota Institute est de nature éducative : promouvoir l’importance du microbiote pour tous.

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