L’hypothèse hygiéniste et la pandémie de COVID-19
Par le Dr Genelle Healey
en_sources_title
en_sources_text_start en_sources_text_end
Chapitres
A propos de cet article
Auteur
La COVID-19 est une maladie respiratoire extrêmement contagieuse provoquée par le nouveau virus SARS-CoV-2 (coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère) qui affecte principalement l’appareil respiratoire. Cependant, des symptômes digestifs (diarrhée, constipation, nausées) ont également été rapportés chez certains patients14.
Des études préliminaires ont révélé une altération du microbiote intestinal chez les patients atteints de COVID-19 et une corrélation entre sa composition et la sévérité de l’infection, ce qui semble mettre en évidence un dialogue entre le microbiote intestinal et les poumons en réponse à l’infection au SARS-CoV-215.
Les modifications du mode de vie adoptées afin de freiner la pandémie de COVID-19 pourraient également avoir un impact négatif sur le microbiote intestinal des individus non infectés16.
Ces nouvelles tendances hygiénistes et l’augmentation de l’incidence de différentes maladies auto-immunes et allergiques18,19 ont donné naissance à l’hypothèse d’un lien causal entre les deux phénomènes (hypothèse hygiéniste). Notamment, certaines pratiques mises en oeuvre pour limiter la propagation de la COVID-19, comme la distanciation physique, le lavage de mains fréquent, l’utilisation de désinfectant, les restrictions à la mobilité et le port du masque provoqueront probablement la disparition d’autres bactéries intestinales essentielles16.
Les gestes barrières mis en place pour lutter contre la COVID-19 peuvent impacter le microbiote intestinal et entrainer des effets à long terme sur la santé, notamment chez les enfants nés juste avant la pandémie ou au cours de celle-ci16. Le recours à des approches dont on sait qu’elles stimulent la diversité microbienne et contribuent à un équilibre sain du microbiote pourrait empêcher les impacts négatifs sur la santé associés aux mesures d’hygiène renforcées mises en place pour éviter la propagation de la COVID-19.