L’endométriose est une maladie gynécologique chronique liée à la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus. Une migration anormale qui provoque un état inflammatoire et des douleurs intenses. Les causes de l’endométriose sont encore méconnues. Néanmoins, des facteurs génétiques, hormonaux, environnementaux et immunitaires semblent impliqués. Une équipe a tenté de développer un test diagnostic non invasif en caractérisant la flore vaginale et intestinale de femmes souffrant d’endométriose.
Microbiote vaginal : Outil de prédiction
Pour cela, les sécrétions vaginales ainsi que des échantillons rectaux de 35 patientes et 24 contrôles âgées de 21 à 49 ans ont été prélevés à deux moments différents : lors de leurs menstruations et en dehors de cette période. Résultats : la composition du microbiote intestinal et vaginal de ces deux groupes ne différait pas, quelle que soit la phase du cycle menstruel. En revanche, des différences au sein du microbiote vaginal étaient observées dans le groupe de femmes souffrant d’endométriose. En effet, le genre bactérien Anaerococcus était retrouvé en abondance lors des menstruations chez les femmes atteintes d’une forme sévère de la maladie par rapport à celles touchées par des formes moins avancées. Ceci laisse supposer que ce genre bactérien pourrait être prédictif de la sévérité de l’endométriose.
Des recherches à poursuivre
Cette découverte pourrait s’avérer très utile pour de futures recherches sur le rôle du microbiote vaginal, et plus spécifiquement pour le diagnostic des stades avancés d’endométriose, même si ces résultats sont à vérifier sur de plus grosses cohortes. Toutefois, ces résultats préliminaires ouvrent de nouvelles perspectives de recherche pour mieux comprendre les causes de la maladie mais aussi pour développer de nouveaux outils diagnostic non invasifs.