L'alimentation

Si elle est probablement déterminée par les gènes et l’environnement dans lequel nous vivons, notre flore intestinale est assurément modulée par notre alimentation. La diversité et la qualité de notre bol alimentaire participe à l’équilibre du microbiote intestinal... et sans doute contribue aussi à notre état de santé.

Publié le 16 octobre 2020
Mis à jour le 31 mars 2022

A propos de cet article

Publié le 16 octobre 2020
Mis à jour le 31 mars 2022

La flore intestinale se constitue progressivement dès la naissance. Divers éléments vont influencer sa composition, en particulier la nature du lait consommé par le nouveau-né. Les bébés allaités au sein ont une flore microbienne différente de celle des bébés nourris au biberon ; et si le lait maternel garde la préférence des spécialistes, les laits infantiles, lorsqu'ils sont enrichis en prébiotiques et probiotiques, présentent des qualités nutritionnelles particulièrement intéressantes pour l'écosystème du microbiote intestinal.


Le régime alimentaire façonne la composition du microbiote

A l'âge adulte, la composition qualitative et quantitative du microbiote reste assez stable. Pour autant, la diversité et la nature de l'alimentation continuent à la moduler : l’absence de nourriture, mais aussi la composition de celle-ci peuvent rapidement modifier la biodiversité des bactéries présentes. Les macronutriments tels que les polysaccharides (sucres), les graisses et les protéines consommés par l’hôte sont en partie dégradés par le microbiote intestinal. Certaines fibres alimentaires, les fibres solubles comme l'inuline (présente dans l'artichaut ou l'endive notamment), sont des prébiotiques, stimulant la croissance des bactéries bénéfiques de la flore intestinale. Elles participent ainsi directement à la stabilité et à la bonne santé du microbiote.

Il est donc très probable que des modifications du régime alimentaire, si elles sont durables, jouent un rôle sur la santé, ouvrant la voie à de nouvelles perspectives thérapeutiques via la nutrition.