Mes premières règles, mes premiers rapports sexuels, ca va me faire mal ?
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Chapitres

A propos de cet article
Voici comment Pr. Graziottin répond à cette question posée par ses patientes :

- Les règles ne devraient pas être très douloureuses. Habituellement, chez la plupart des femmes, elles provoquent un léger inconfort qui n'interfère pas avec la vie quotidienne et les activités personnelles (école, sports, amis, travail, loisirs).
Important ! Nous avons également des micro-organismes alliés dans l'utérus. Aujourd'hui, on parle de plus en plus du microbiome endométrial et nous comprenons désormais que la santé de ce microbiome contribue à des règles indolores. Tandis qu'un microbiome dysbiotique peut également contribuer à des règles douloureuses et à une progression vers l'endométriose. - Les premiers rapports sexuels peuvent être indolores chez certaines femmes, lorsque l’hymen est naturellement très fin et élastique on parle d'un «hymen complaisant » ou lorsqu’il a été progressivement dilaté avec le doigt lors des préliminaires.
Chez la majorité des femmes, le premier rapport sexuel peut provoquer une légère douleur, qui s'estompe généralement après deux ou trois rapports sexuels.
Dans certains cas plus rares, le premier rapport sexuel est extrêmement douloureux et certaines femmes ne peuvent pas du tout accepter la pénétration. Dans ce cas, nous avons une contraction très serrée du plancher pelvien et cela est responsable du problème sexuel appelé vaginisme, provoquant des douleurs sexuelles. Dans ce cas, si la femme continue et qu'un couple persiste à essayer d’avoir des rapports sexuels, cela endommagera la muqueuse, provoquera une dysbiose du microbiome local. Ceci est une autre cause de vestibulodynie, disons, cette douleur brûlante que les femmes auront non seulement pendant la tentative de pénétration mais aussi après.
Ce type de douleur nécessite une prise en charge médicale rigoureuse, avec une approche spécialisée en médecine sexuelle.
Ainsi, la douleur sexuelle n'est jamais « dans la tête » des femmes, elle a une base biologique très solide, d’autant plus lorsque la douleur est intense et invalidante.
Si les douleurs menstruelles, la dysménorrhée, interfèrent avec les activités quotidiennes, une consultation médicale est essentielle, et ce le plus tôt possible. Cela pourrait être le premier signe d’une endométriose, à un stade encore invisible aux techniques d’imagerie actuelles.
Le vaginisme est un trouble sexuel caractérisé par une phobie de la pénétration, qui doit être envisagé lorsque la douleur est intense au point d’empêcher toute pénétration. Cette phobie est associée à un degré variable de contraction défensive et involontaire des muscles du plancher pelvien. Les tentatives répétées de pénétration peuvent endommager la muqueuse vestibulaire, ce qui peut entraîner des douleurs vestibulaires intenses, jusqu’à une vestibulodynie.
Point clé : La douleur sexuelle n’est pas normale. Elle doit être diagnostiquée et traitée par un spécialiste, le plus tôt possible.
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