Microbiota 17 - Décembre 2022
Chères lectrices, chers lecteurs,
Notre compréhension de l’interaction complexe entre le microbiote et l’immunité ne fait que commencer. Les deux premières années de la vie humaine sont au centre d’intenses recherches. La bonne nouvelle est que le voile se lève progressivement sur les 1 000 premiers jours de vie, la fenêtre cruciale de la croissance et du développement de la petite enfance (période allant de la conception à l’âge de 2 ans).
Nous savons que c’est une période d’opportunités et de vulnérabilité.
Nous savons que c’est le début de tout, notamment le début de la colonisation microbienne.
Nous savons que les 1 000 premiers jours de vie mettent en place un dialogue dynamique entre le microbiote intestinal (des milliards de micro-organismes) et l’hôte en développement.
Dans cette édition, le Pr. Arrieta résume les preuves des schémas précoces de maturation du microbiome qui sont favorables à la santé de l’hôte, les causes et les conséquences des altérations de ces schémas, ainsi que les stratégies de restauration visant à améliorer la dysbiose.
De nombreux facteurs déterminent la composition du microbiote intestinal et la maturation du système immunitaire du nouveau-né au cours des 1 000 premiers jours de vie. L’un d’entre eux est le lait maternel. L’un d’entre eux est le lait maternel comme l’évoque le Pr. Mas à travers son commentaire de l’article de Cell Host Microbe « Human milk nutrient fortifiers alter the developing gastrointestinal microbiota of very-low-birthweight infants ».
Un autre domaine de recherche est au coeur de l’exploration dynamique : l’axe intestin-cerveau. Dans l’article commenté de l’adulte, le Pr. Sokol évoque l’implication du microbiote intestinal dans la douleur chronique, y compris le syndrome de l’intestin irritable (SII) tandis que le Pr. Mazmanian analyse un article de Science consacré à l’axe intestin-cerveau et à l’appétit.
Terminons cette édition sur une note plus légère avec notre avis d’expert : le Pr. Schnabl nous livre son analyse sur le fait que la bière alcoolisée ou non augmenterait la diversité du microbiote intestinal. Une diversité améliorée associée à des résultats positifs sur notre santé. Cela signifie-t-il qu’il recommanderait à ses patients de boire un demi-litre de bière tous les jours ? C’est ce que vous découvrirez dans cette édition.
Bonne lecture !